Accès : Depuis
l'entrée de Vicdessos monter en direction de Goulier. Quelques
kilomètres après prendre à droite en direction
d'Olbier. Se garer à l'entrée du village. Revenir sur
ses pas sur la route et prendre sur la gauche un bordant le promontoire
durant une quarantaine de mètres. Bifurquer à gauche
sur un sentier qui zigzague sur une crête du côté
sud du sommet. En 5 minutes on atteint l'ouvrage par la tour sud.
Attention : les autres accès sont dangereux ; demandant des
compétences sérieuses en escalade, ils ne doivent pas
être empruntés.
Attention ! les flancs de cet ouvrage
sont parfaitement abrupts. Il convient donc de faire particulièrement
attention, de ne pas s'approcher du vide et de surveiller les enfants
et les animaux de compagnie.
Relevé du site de Montréal
de Sos

Historique :
Mentionnée pour
la première fois au début du XIIIème
siècle, cette fortification dépendait alors
des comtes de Foix.
C'est un ouvrage de très grande
taille, de plan classique pour l'époque, puisqu'il comporte un
donjon, des bâtiments annexes et un mur d'enceinte renforcé
par des tours. La partie inférieure du promontoire abritait un
habitat villageois car on remarque sur le calcaire préalablement
arasé plusieurs encoches qui ont permis d'ériger des constructions
avec des poteaux en bois. Ces traces d'encoches permettent d'estimer
la présence d'un habtat villageois de petite taille au pied du
bâtiment seigneurial. Il est certain que le village d'Olbier est
né par regroupement au contact de cette fortification.
Cette forteresse avait pour
fonction le contrôle de la haute vallée de
Vicdessos et s'insérait dans un groupe de
fortifications comtales qui formait un glacis
stratégique défensif en haute Ariège.
Ce bâtiment est donc avant tout un lieu de pouvoir,
symbole de la puissance montante des comtes de Foix au
XIIIème siècle. Comme la plupart des
châteaux, il n'a jamais été
attaqué ni assiégé. Il était
bien évidemment gardé par une garnison, mais
quelques hommes seulement suffisaient amplement.
Au début du
XIVème siècle, le réseau de
fortifications comtales a tendance à
disparaître et seuls quelques grands monuments proches
des plus grands bourgs sont encore entretenus. Car il n'est
plus nécessaire de conserver autant de châteaux
et villes fortes dans le cadre d'une géopolitique
beaucoup plus influencée par le clientélisme
et les relations diplomatiques et la puissance
financière que par les anciennes forteresses.
Montréal-de-Sos est alors lentement abandonné,
mais l'habitat paysan qu'il avait contribué à
mettre en place perdure jusqu'à aujourd'hui sous le
nom d'Olbier.
La nature à
Montréal :
Montréal-de-Sos est
aussi un site d'observations géologiques
intéressant. Ce promontoire est constitué de
roches calcaires, témoin d'une couverture
sédimentaire anciennement plus importante qui a
été érodée par les
différents glaciers. A ses pieds confluaient le petit
appareil glaciaire de la vallée de Goulier avec le
glacier majeur de la vallée de Vicdessos. Comme dans
tout relief calcaire, on y rencontre beaucoup de grottes.
Nombreuses sont celles qui percent les parois des falaises
autour du château, d'autres sont situées au
pied du sommet, certaines le traversent même de part
en part. Elles ont été creusées par
l'eau de fonte des glaciers et peut-être aussi par la
glace elle-même. Sur cette éminence vous
pourrez aussi observer le sol calcaire, peu recouvert par la
végétation et souvent marqué de
rainures. Apparaissent ça et là de gros blocs
de granit, comme posés étrangement sur le
sommet. Ils proviennent de la haute montagne et ont
été transportés et
déposés ici par la glace, dans les mêmes
conditions que celui du pseudo dolmen de Sem non loin de
Montréal.
La flore que l'on rencontre sur le roc
est caractéristique des pelouses sèches calcaires montagnardes
et peut-être aurez-vous la chance d'admirer la corolle brun-rouge
d'une fritillaire des Pyrénées.
Ce site fait l'objet
d'un programme de recherche. Ne réalisez pas de fouilles clandestines
et respectez les constructions en place. Ne creusez pas sur l'éperon
du château, n'utilisez pas de détecteur à métaux
pour y rechercher des objets, vous détruiriez à jamais
une partie des informations historiques que le sol conserve.
Nous vous
en remercions par avance.
Ce commentaire de
présentation a été
réalisé avec la contribution active de Mme
florence Guillot qui est chargée par la commune
d'Auzat de mener des recherches archéologiques et
historiques sur le site de Montréal de
Sos.
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